Bernard Leynia de La Jarrige, dit Bernard Lajarrige (ou La Jarrige), est un comédien français, né le 25 février 1912 à Saint-Mandé (Seine)1 et mort le 29 mai 1999 dans le 14e arrondissement de Paris. Bernard Lajarrige est le fils unique de Jean (18 septembre 1875 Chamboulive-10 janvier 1951 Treignac), médecin, auteur de carnets de Guerre (août 1914-juin 1915) et d'Adrienne des Mazis (1882-1935). Sa mère écrit des poèmes qu'elle publie sous le pseudonyme de Jacques Sizam (anagramme de Mazis). Son oncle Louis Leynia de la Jarrige est un peintre animalier et illustrateur de La Semaine de Suzette. Les Leynia de Lajarrige sont issus d’une ancienne famille bourgeoise du Limousin. Son père s'opposant à ce qu'il devienne comédien, il fait des études en sciences politiques, mais, ne renonçant pas à sa vocation, il entre dans la troupe des Comédiens Routiers de Léon Chancerel, où il reste quatre ans et y rencontre sa future femme. Dès 1930, il constitue donc le premier noyau des Comédiens Routiers auprès de François Bloch-Lainé, Maurice Jacquemont, Michel Richard et Pierre Gouter plus tard rejoints par Hubert Gignoux. Il démarre sur les planches en 1931. Il se forme au métier de comédien auprès de Jules Truffier, acteur de la Comédie-Française, puis de René Simon. Il fait toute une saison au théâtre de la Porte-Saint-Martin, jouant notamment dans Boudu sauvé des eaux de René Fauchois. Fait prisonnier de guerre en 1940, il est libéré après six mois de captivité. Il débute à la télévision en 1949 et y enchaîne les rôles principaux de 1950 à 1955. Bernard Lajarrige termine sa carrière en 1993 aux côtés de Philippe Noiret dans Le Roi de Paris. Sa filmographie est imposante et il est un des seconds rôles marquants des années 1940 et 1950. Bernard Lajarrige a été fait chevalier des Arts et Lettres par André Malraux le 8 février 1968 en hommage à sa carrière théâtrale et cinématographique. Dans ses mémoires, Trois petits tours, parues après sa mort, il évoque ainsi sa carrière : « J'ai fait ce métier parce que j'avais envie de créer de nombreux personnages, j'y suis arrivé sans avoir les angoisses d’une vedette à l'affût de son rôle et sans n'avoir jamais fait partie de l'industrie du show-business... ». Dans cet ouvrage, Michel Galabru et Robert Hossein rendent hommage au jeu et à la simplicité de l'acteur : « honnête homme » nous dit Galabru « de cette espèce si précieuse, faite d'indulgence, d'humanité et d'amitié. Et qui ne semble avoir été créée que pour donner de la joie, du plaisir et du bonheur aux autres, aux siens, à son public ! ». Marié avec Pauline Simon (1909-1991), fille du peintre Lucien Simon (1861-1945), il a cinq enfants, quatre filles et un fils : Françoise, Martine, Caroline, Marc et Nathalie. Il vit à Paris dans une maison située près de l'Observatoire, construite par son beau-père en 1906. Il est inhumé au cimetière de Combrit, dans le Finistère.